Lâascension du dĂŽme des Ecrins, effectuĂ©e en 2 jours mais aprĂšs 5 jours dâacclimatation. Le Grand " Sipounet " nous bassinait depuis dĂ©jĂ un bon moment, puis enfin il rĂ©ussit Ă force de persuasion Ă nous faire admettre que nous Ă©tions capables de grimper comme des grands ce 4015m . Câest lui Ă lâĂ©poque qui sâest occupĂ© de rĂ©server notre camp de base au refuge du PrĂ© de Mme Carle. Lire la suite en cliquant le lien
Nous avons profitĂ© des vacances dâĂ©tĂ© de 1993 pour faire cette petite grimpette⊠Inutile de te dire quâĂ cette Ă©poque nous Ă©tions tous des coureurs Ă pied certes pas de niveau international mais nous valions Ă peu prĂšs 1h20/1h25 au semiâŠEt nous nous entraĂźnions rĂ©guliĂšrement une bonne cinquantaine de Km par semaine, en prĂ©vision de courir le marathon de New-York City, c'Ă©tait au programme d'entrainement, donc de ce cotĂ©, pas trop de souci pour la forme. Nous voilĂ donc partis pour le prĂ© de Mme Carle, au passage on se joint Ă Daniel et Sylvaine Ă Besançon puis direction Vallouise oĂč on doit retrouver " Sipounet et Sipounette " Il fait beau et nous prenons une petite mousse au bistrot sur la place de lâĂ©glise, lâambiance est nickel et Sipounet a tout prĂ©vu, le matos avait Ă©tĂ© prĂ©alablement rĂ©cupĂ©rĂ© vers un de ces pote militaire et ça fait un sacrĂ© bazar, il en a plein sa bagnoleâŠAu passage on sâarrĂȘte pour prendre chaussures et griffes qui nâavaient pas Ă©tĂ© prĂ©vues mais câĂ©tait normal. Vers 16h30, nous arrivons au refuge et nous garons nos bagnoles sur un parking immense dĂ©limitĂ© par rondins de bois et tout dans le fond, le refuge. Nous nous prĂ©sentons Ă la rĂ©ception et visiblement, on nous attendaitâŠOn nous file une mĂ©ga piaule avec des lits superposĂ©s mais comme il y a de la place on ne prend que les places du bas, on assiste Ă un strip-tease de Christiane qui nâen peut plus, elle transpire comme un bĆufâŠSerait-ce la trouille ??? Il faut dire que tout comme nous, câest son 1er 4000 ! Mais on nâen est pas encore lĂ âŠ. Pâtite douche, pâtite sieste, en pleine forme pour le repas servit Ă 19hâŠUne mĂ©ga tartiflette qui dĂ©borde de fromage, je vais encore prendre 10kg, moi ** lâĂ©cressi ** de la bande, je fais 72 kg tout mouillĂ© !!! Quant Ă lui, Sipounet qui mesure 1m82 pĂšse bien 85 kg de muscles ( vous verrez pourquoi je dis çà , plus tard ) par la-dessus un bon dodo et Ă demain.
Les 5 jours suivants se passent Ă sâacclimater en faisant des randos Ă des altitudes progressives mais toujours sans jamais forcer, il faut dire que cotĂ© forme physique, tout le monde est au top car nous prĂ©parons le marathon de New-York pour le mois de novembre de cette mĂȘme annĂ©e. Nous faisons une trĂšs belle rando au refuge de Pelvoux et nous assistons Ă une partie de rigolade avec les marmottes qui nichent autour de ce refuge. Je me rappelle avoir posĂ© mon sac Ă dos au sol et ouvert une poche latĂ©rale pour prendre les en-casâŠQue je nâeus jamais lâoccasion de manger, une marmotte assez coquine sort de dessous un rocher, enfile sa tĂȘte dans la poche, me barbotte le paquet et se sauve un peut plus loin pour les manger, on aurait dit quâelle me narguait, « Viens me chercher si tâes un homme »! Bref, on a eu droit aux reproches de Christiane qui trouvait que le train Ă©tait trop rapide et elle se reposait en sâappuyant au rocher comme si elle voulait lâempĂȘcher de tomber. Et puis, notre guide et instructeur " Sipounet " (je rappelle, un ancien S/O des chasseurs alpins de Briançon) une bĂȘte en montagne ce mec, il Ă©tait capable de monter un sac de 25kg + celui de sa femme le tout en sifflant et en montant Ă 700m Ă lâheure...pendant des heures !!! Autant te dire que derriĂšre, on flottait comme les drapeaux au-dessus de lâElysĂ©e. Une vraie prĂ©pa digne des plus grands trekks ! Enfin le fameux jour arrivaâŠ
Nous sommes partis en fin dâaprĂšs midi, direction le refuge des Ecrins pour y souper et passer une courte nuitâŠon passe un petit pont et on attaque la montĂ©e, assez facile jusquâau lit du glacier Blanc que nous traversons rapidement pour aller sur la rive gauche et dĂ©jĂ les bouchons aux grands escaliers. On continue dans les rochers sans trop dâencombre, puis on prend pied sur le glacier, histoire de voir la tronche des participants, puis " Sipounet " dĂ©cide de nous faire faire un peu dâescalade malgrĂ© la pluie fine qui commence Ă tomber et emberlificotĂ©s dans nos pĂšlerines, on a lâair de vrais pingouins ! Bref, nous arrivons Ă lâheure prĂ©vue au refugeâŠIl y a un monde pas possible et ça fume lĂ dedans tellement il y fait chaud et humide, on arrive Ă se trouver une place avant le souper et les femmes dĂ©cident dâaller aux toilettes qui sont Ă quelques mĂštres de lĂ juste posĂ©s au bord du prĂ©cipice si tu vois ce que je veux dire !!! On a eu droit Ă tous les noms dâoiseaux de la planĂšte⊠Oui, vous ĂȘtes un peu fous de nous emmener dans un truc pareil et jâen passe. Lendemain 5h rĂ©veil au clairon, un petit dej. En coup de vent et nous voilĂ partis, on commence par une descente " merdique " dans les cailloux avant dâatteindre le glacier oĂč on sâĂ©quipe, sâencorde par 4 et nous voilĂ attaquer la lente montĂ©e du glacier jusquâau pied de la montĂ©e proprement dite. On se dĂ©cale un peu sur la gauche pour suivre les traces et lĂ , ça commence Ă monter dur, mais tout le monde se porte pas trop mal, dĂ©jĂ le jour commence Ă poindre et on Ă©teint les frontales, on nâentend plus que les cliquetis des mousquetons et des piolets sur les " anti-botte" vers les 3500m une grande crevasse avec un pont de neige se prĂ©sentent et il faut la franchir avec dĂ©licatesse mais fermetĂ©, il faut sauter se rĂ©ceptionner et empiquer en mĂȘme temps son piolet sur la paroi de glace dâen face, ainsi que l'avant des griffes... ce que nous faisons tous, sans problĂšme. Puis arrive une petite crevasse de rien du tout que tout le monde franchit sans encombre sauf la coĂ©quipiĂšre se trouvant juste devant moi, elle hĂ©site, recule et prend son Ă©lan⊠Jâenvisage le pire et fait un tour de corde autour de mon piolet et lâenfonce en vitesse avec le pied que je garde dessus. Bien mâen pris, car je vois le grand Sipounet et sa femme partir au dos malgrĂ© ses 85 kg puis, je nous compte... ??? Il en manque une et lĂ je comprends quâelle est partie dans la crevasse et que câest le bout de corde que jâavais anticipĂ© qui la retient... Il fallut presque 1h de prĂ©caution pour la sortir de lĂ , elle fut quitte pour une bonne trouille et nous repartons, mais dĂ©jĂ la neige se transforme et devient plus molle, Sipounet est inquiet et nous demande de sâactiver⊠Mais vers 3900m tu ne cours plus comme sur le plancher des vaches, tout devient difficile et câest une lenteur hĂątive qui nous amĂšne au pied du dernier ressaut. Nous sommes Ă 4000m et la coĂ©quipiĂšre qui avait failli, cale, elle ne veut plus aller plus loin, impossible de la faire avancer et nous devons renoncer Ă 15 m du but. Lâautre cordĂ©e continue, arrive au-dessus et redescend vers nous voir ce qui se passait, on casse la croĂ»te et on redescend au refuge, arrivĂ©s au pied de cette fameuse montĂ©e, Christian extirpe de son sac une bouteille de champagne quâil sabre Ă lâaide de son piolet et nous en savourons tous une grande rasade bien mĂ©ritĂ©e !
Les 5 jours suivants se passent Ă sâacclimater en faisant des randos Ă des altitudes progressives mais toujours sans jamais forcer, il faut dire que cotĂ© forme physique, tout le monde est au top car nous prĂ©parons le marathon de New-York pour le mois de novembre de cette mĂȘme annĂ©e. Nous faisons une trĂšs belle rando au refuge de Pelvoux et nous assistons Ă une partie de rigolade avec les marmottes qui nichent autour de ce refuge. Je me rappelle avoir posĂ© mon sac Ă dos au sol et ouvert une poche latĂ©rale pour prendre les en-casâŠQue je nâeus jamais lâoccasion de manger, une marmotte assez coquine sort de dessous un rocher, enfile sa tĂȘte dans la poche, me barbotte le paquet et se sauve un peut plus loin pour les manger, on aurait dit quâelle me narguait, « Viens me chercher si tâes un homme »! Bref, on a eu droit aux reproches de Christiane qui trouvait que le train Ă©tait trop rapide et elle se reposait en sâappuyant au rocher comme si elle voulait lâempĂȘcher de tomber. Et puis, notre guide et instructeur " Sipounet " (je rappelle, un ancien S/O des chasseurs alpins de Briançon) une bĂȘte en montagne ce mec, il Ă©tait capable de monter un sac de 25kg + celui de sa femme le tout en sifflant et en montant Ă 700m Ă lâheure...pendant des heures !!! Autant te dire que derriĂšre, on flottait comme les drapeaux au-dessus de lâElysĂ©e. Une vraie prĂ©pa digne des plus grands trekks ! Enfin le fameux jour arrivaâŠ
Nous sommes partis en fin dâaprĂšs midi, direction le refuge des Ecrins pour y souper et passer une courte nuitâŠon passe un petit pont et on attaque la montĂ©e, assez facile jusquâau lit du glacier Blanc que nous traversons rapidement pour aller sur la rive gauche et dĂ©jĂ les bouchons aux grands escaliers. On continue dans les rochers sans trop dâencombre, puis on prend pied sur le glacier, histoire de voir la tronche des participants, puis " Sipounet " dĂ©cide de nous faire faire un peu dâescalade malgrĂ© la pluie fine qui commence Ă tomber et emberlificotĂ©s dans nos pĂšlerines, on a lâair de vrais pingouins ! Bref, nous arrivons Ă lâheure prĂ©vue au refugeâŠIl y a un monde pas possible et ça fume lĂ dedans tellement il y fait chaud et humide, on arrive Ă se trouver une place avant le souper et les femmes dĂ©cident dâaller aux toilettes qui sont Ă quelques mĂštres de lĂ juste posĂ©s au bord du prĂ©cipice si tu vois ce que je veux dire !!! On a eu droit Ă tous les noms dâoiseaux de la planĂšte⊠Oui, vous ĂȘtes un peu fous de nous emmener dans un truc pareil et jâen passe. Lendemain 5h rĂ©veil au clairon, un petit dej. En coup de vent et nous voilĂ partis, on commence par une descente " merdique " dans les cailloux avant dâatteindre le glacier oĂč on sâĂ©quipe, sâencorde par 4 et nous voilĂ attaquer la lente montĂ©e du glacier jusquâau pied de la montĂ©e proprement dite. On se dĂ©cale un peu sur la gauche pour suivre les traces et lĂ , ça commence Ă monter dur, mais tout le monde se porte pas trop mal, dĂ©jĂ le jour commence Ă poindre et on Ă©teint les frontales, on nâentend plus que les cliquetis des mousquetons et des piolets sur les " anti-botte" vers les 3500m une grande crevasse avec un pont de neige se prĂ©sentent et il faut la franchir avec dĂ©licatesse mais fermetĂ©, il faut sauter se rĂ©ceptionner et empiquer en mĂȘme temps son piolet sur la paroi de glace dâen face, ainsi que l'avant des griffes... ce que nous faisons tous, sans problĂšme. Puis arrive une petite crevasse de rien du tout que tout le monde franchit sans encombre sauf la coĂ©quipiĂšre se trouvant juste devant moi, elle hĂ©site, recule et prend son Ă©lan⊠Jâenvisage le pire et fait un tour de corde autour de mon piolet et lâenfonce en vitesse avec le pied que je garde dessus. Bien mâen pris, car je vois le grand Sipounet et sa femme partir au dos malgrĂ© ses 85 kg puis, je nous compte... ??? Il en manque une et lĂ je comprends quâelle est partie dans la crevasse et que câest le bout de corde que jâavais anticipĂ© qui la retient... Il fallut presque 1h de prĂ©caution pour la sortir de lĂ , elle fut quitte pour une bonne trouille et nous repartons, mais dĂ©jĂ la neige se transforme et devient plus molle, Sipounet est inquiet et nous demande de sâactiver⊠Mais vers 3900m tu ne cours plus comme sur le plancher des vaches, tout devient difficile et câest une lenteur hĂątive qui nous amĂšne au pied du dernier ressaut. Nous sommes Ă 4000m et la coĂ©quipiĂšre qui avait failli, cale, elle ne veut plus aller plus loin, impossible de la faire avancer et nous devons renoncer Ă 15 m du but. Lâautre cordĂ©e continue, arrive au-dessus et redescend vers nous voir ce qui se passait, on casse la croĂ»te et on redescend au refuge, arrivĂ©s au pied de cette fameuse montĂ©e, Christian extirpe de son sac une bouteille de champagne quâil sabre Ă lâaide de son piolet et nous en savourons tous une grande rasade bien mĂ©ritĂ©e !
2 commentaires:
Bravo, beaux souvenirs ...
Vallou
PS. C'est bien le vallon du Sélé.
ça doit ĂȘtre une superbe randonnĂ©e, j'ai vraiment envie de la faire une fois ou dĂ©jĂ atteindre le refuge des Ă©crins. Je suis montĂ© au refuge du Glacier Blanc en aout 2007 et j'ai envie d'aller plus loin. ProblĂšme j'ai beaucoup d'asthme et les poumons pris par l'amiante alors j'ai un peu peur de m'avanturer et je n'ai pas trop l'occasion de m'entrainer...chez moi le point culminant est Ă 150m
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